Le biodégradable, une solution non négligeable.
La production de plastique c’est une pollution qui perdure des centaines (voir milliers) d’années.
Alors qu’une tonne de plastique à été produite en 1950, 200 millions l’ont été en 2000 . De nos jours, c'est entre 320 et 400 millions de tonnes à l’année qui sont fabriquées. C’est exponentiel!
9 milliards de tonnes ont été générées depuis 1950 et 79% de ce total sont des déchets non recyclés. Cela signifie qu’ils existent toujours aujourd’hui (y compris la petite tonne de 1950) . 99% de cette pollution se trouve dans nos océans. En effet, nous y déversons toutes les minutes 15 tonnes de déchets (soit l’équivalent de 15 petites voitures). L’humain a d’ailleurs réussi l’exploit de créer un nouveau continent…de plastique…le Vortex de déchets du Pacifique Nord, grand comme 3 fois la France.
La pollution du plastique n’est pas que celle visible, liée à sa durée de vie, mais tout autant celle liée à sa fabrication, discrète et violente.
La production de plastique est très énergivore et sa matière première reste le pétrole. Les émissions de gaz à effet de serre sont à 50% attribuées à l’extraction de matières premières.
Si l’on ne ressent pas directement ces effets, c’est tout simplement que cette pollution est délocalisée. Le pays fabricant désigné comme hyper pollueur, n’est pas forcément le pays consommateur apparaissant lui, alors comme moins pollueur.
De la même façon, la France apparaît comme pays exemplaire dans le traitement de ses déchets alors qu’en réalité ils sont envoyés en grande partie en Malaisie, décomptés de l‘empreinte polluante de la France pour être ajoutés à celle de la Malaisie (n’en restant pas moins des déchets français). Mettre ma poubelle chez les autres ne fait pas de moi quelqu’un qui ne jette pas.
Choisir le biodégradable, c’est s’assurer de consommer un produit qui, une fois rendu à la Terre, n'affecte pas sa respiration. Sa décomposition aide à la fertilité des sols comme par exemple dans le cadre du compostage. Il faut cependant ne pas oublier que même le biodégradable peut avoir un impact néfaste sur l’environnement, les écosystèmes ayant une capacité limitée d’absorption.
Toute consommation excessive quelque soit son origine est destructrice.
Récemment il a été prouvé que le poumon de notre planète n’était pas l’Amazonie, mais bien nos océans.
Entre 60 et 85% de la production d’oxygène provient du phytoplancton.
(Il absorbe d’ailleurs 4 fois plus de CO2 que la forêt amazonienne).
D’ici 2050, il y aura autant de plastique que de poissons dans les océans. Invisible parfois, jusqu’à devenir du microplastique, il est ingéré par le zooplancton étant pris pour du phytoplancton. Ce qui le tue.
Le zooplancton (plancton animal) est la base de la chaîne alimentaire marine. Les baleines se nourrissent essentiellement de zooplancton et sont principales actrices de la fertilisation du phytoplancton. Sans zooplancton, pas de baleine, sans baleine moins de phytoplancton (ajoutons que le phytoplancton est très impacté par l’acidification des océans et le réchauffement climatique voir page Vegan pour plus de détails).
De plus, ce plastique ne disparaissant jamais, l’homme en ingurgite 250g par an soit l’équivalent d’une carte bancaire par semaine…
Une prise de conscience ainsi qu’une action individuelle est nécessaire! Cependant, il est important de savoir que plus de 50% des déchets présents dans nos océans sont liés uniquement à la pêche. Il y a assez de lignes de filets de pêche à l’abandon dans les mers pour faire 500 fois le tour de la Terre.
Bien que le plastique à usage unique soit à bannir, les pailles en plastique si accusées ne représentent que 0.03% du plastique dans les océans.
Dès lors, comme le conseille l’ONG Sea Shepherd, la solution est de ne plus consommer de poissons ou autres produits de la mer.
Ce qu’on en dit à BIG sister.
«Je trouve difficile de faire sans plastique, beaucoup plus difficile que d’être végane. Cela dit, ces 10 dernières années j’ai compris que je prenais beaucoup plus de plaisir en consommant des expériences, des souvenirs ou encore des plantes plutôt que des produits, des vêtements ou des chaussures. Mon astuce: investir dans des totes bags cool et une cup réutilisable stylée…»
— Maïlys
« J’ai été choqué par les images du documentaire A plastic ocean lors d’une autopsie d’un goéland par le docteur Jennifer Lavers , l’estomac de ce pauvre animal plein a craqué contenait pas moins de 234 pièces de plastique l'empêchant d'avaler quoi que ce soit de plus… C’est clairement une image que je n'oublierai jamais. »
— Nico